Garmin

Lorsque votre chercheuse *Confidentialité non incluse cherchait un traqueur d’activité, c’est Garmin qu’elle a choisi. Garmin semble faire un excellent travail en matière de confidentialité et de sécurité de toutes les données personnelles collectées par les traqueurs d’activité. L’entreprise a subi une attaque par ransomware très médiatisée en 2020. Les attaques par ransomware sont extrêmement pénibles et il semble qu’aucune entreprise n’en soit à l’abri ces jours-ci.

Garmin assure ne vendre vos données personnelles à personne. C’est très bien. Garmin semble également faire du bon travail avec les données partagées, dont le nombre semble restreint. Garmin demande un consentement explicite avant de partager des éléments tels que les données de localisation à des fins de navigation et les e-mails à des fins marketing.

Garmin peut partager ou vendre des données agrégées anonymisées collectées par l’application Garmin Connect avec des tiers afin, par exemple, d’améliorer leurs fonctionnalités ou à des fins de recherche. Cela ne nous inquiète pas trop, bien que le moment soit venu de vous rappeler qu’il est assez facile de désanonymiser certains types de données et de suivre les tendances d’un individu, en particulier avec les données de localisation. Si cela vous inquiète, vous pouvez désactiver l’application Garmin Connect, vous perdrez simplement beaucoup de données intéressantes sur votre sommeil, votre niveau de stress et vos cycles menstruels si vous le faites.

Notre chercheuse est-elle satisfaite de sa décision d’acheter un traqueur d’activité Garmin ? Oui, même si elle est un peu inquiète de laisser le Bluetooth de son téléphone activé en permanence. Mais bon, connaître ce score body battery, c’est vraiment cool !

Mise à jour d’août 2022 suite à l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade qui sécurisait les droits de santé reproductive aux États-Unis.

Les objets connectés de Garmin et l’application associée, Garmin Connect, peuvent être utilisés pour suivre les menstruations et la grossesse. Même si Garmin collecte en effet beaucoup d’informations personnelles, l’entreprise fait du très bon travail en matière de confidentialité et de sécurité. Cependant, si vous partagez vos données Garmin Connect avec un tiers tel que MyFitnessPal ou Strava, toutes ces informations très personnelles que vous partagez sont maintenant sous la politique de confidentialité de ce tiers, qui peut-être moins avantageuse que celle de Garmin. Soyez donc très prudent­·e lorsque vous décidez de partager vos données Garmin avec un tiers. Mieux encore, ne les partagez avec personne. Et assurez-vous également de protéger votre téléphone avec un mot de passe pour que personne ne puisse accéder aux données concernant vos menstruations ou votre grossesse.

Lorsqu’il s’agit de partager des données avec les forces de l’ordre, la politique de confidentialité de Garmin nous dit : « Nous pouvons traiter et divulguer des données personnelles vous concernant à d’autres personnes : … pour nous conformer aux obligations légales, telles qu’une citation à comparaître valide, une décision de justice ou autre procédure légale valide ». Cette déclaration à propos du partage des données avec les forces de l’ordre n’est pas aussi ferme et claire que ce que l’on aimerait lire. Nous préférons bien mieux quand les entreprises déclarent qu’elles ne céderont pas les données des utilisateurs et utilisatrices aux forces de l’ordre à moins d’y être obligées en vertu d’une citation à comparaître, et même dans ce cas, nous aimons qu’elles s’engagent à fournir uniquement strict minimum nécessaire.

Est-ce que cette chercheuse en protection de la vie privée utilise toujours son traqueur d’activité Garmin ? Oui. Est-ce que cette chercheuse en protection de la vie privée l’utilise pour suivre ses menstruations ? Oui. Est-elle inquiète que ses informations personnelles puissent fuiter ou être partagées d’une manière qu’elle ne souhaite pas ? Encore oui… mais pas assez inquiète pour arrêter d’utiliser l’appareil, parce que Garmin fait du bon travail avec la confidentialité et la sécurité. Et cette chercheuse en protection de la vie privée comprend que rien n’est parfait et que chacun de nous doit évaluer les risques par rapport à la récompense. Maintenant, si cette chercheuse en protection de la vie privée vivait dans un état où l’avortement était récemment devenu illégal, elle verrait probablement les choses d’un autre œil. C’est le genre d’évaluation que nous devons tous faire en ce moment, car rien n’est sûr à 100 %.